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C’est la dĂ©claration faite, mercredi 27 juillet 2022, par les membres d’un panel organisĂ© par le Conseil de l’Atlantique sur les Perspectives Ă©conomiques en Afrique 2022, le rapport phare du Groupe de la Banque africaine de dĂ©veloppement. Une Ă©quipe du Groupe de la Banque africaine de dĂ©veloppement, conduite par l’économiste en chef et vice-prĂ©sident par intĂ©rim Kevin Urama, est Ă  Washington pour prĂ©senter l’édition 2022 de Perspectives Ă©conomiques en Afrique , une publication phare de la Banque, Ă  des leaders d’opinion internationaux et Ă  d’autres organismes ciblĂ©s. IntitulĂ©, Soutenir la rĂ©silience climatique et une transition Ă©nergĂ©tique juste en Afrique », le rapport met en lumiĂšre, cette annĂ©e, la menace croissante que fait peser le changement climatique sur les vies et les moyens de subsistance en Afrique. Dans un message vidĂ©o diffusĂ© Ă  l’une des sessions, le prĂ©sident et directeur gĂ©nĂ©ral du Bezos Earth Fund, Andrew Steer, a exhortĂ© les dirigeants africains et du reste du monde Ă  faire preuve d’audace et Ă  collaborer de maniĂšre plus crĂ©ative dans le cadre de la prĂ©paration de la COP27, prĂ©vue en Égypte. De l’avis de M. Steer, ex-envoyĂ© spĂ©cial de la Banque mondiale pour le changement climatique, la COP27 offre au monde une opportunitĂ© exceptionnelle de voir grand pour l’Afrique Nous devons en faire la COP de l’Afrique. Aussi, ce que la Banque africaine de dĂ©veloppement et le Conseil atlantique tentent de faire pour sensibiliser le public est extrĂȘmement important. » Qualifiant Perspectives Ă©conomiques en Afrique 2022 de rapport excellent », il a ajoutĂ© Il dĂ©crit on ne peut mieux cette pĂ©riode qui donne matiĂšre Ă  rĂ©flexion pour l’Afrique en particulier, mais pour le monde entier en vĂ©ritĂ© — un ralentissement de l’économie mondiale et une conjonction de circonstances dĂ©favorables hausse des prix des denrĂ©es alimentaires, de l’énergie et des taux d’intĂ©rĂȘt, et une augmentation choquante de l’impact du changement climatique et de la vulnĂ©rabilitĂ© Ă©cologique, Ă  un moment oĂč les ressources internationales ne sont pas ce qu’elles devraient ĂȘtre. » Lors d’une prĂ©sentation du rapport, l’économiste en chef par intĂ©rim Kevin Urama a appelĂ© Ă  la coordination des politiques et Ă  une approche plus holistique de la lutte contre le changement climatique. Nous perdons 5 Ă  15 % de croissance du PIB par habitant en Afrique Ă  cause du changement climatique, Ă  quoi s’ajoutent les autres problĂšmes que le changement climatique entraĂźne sur le continent », a-t-il dĂ©clarĂ©. Dans toutes ces difficultĂ©s, se trouvent des opportunitĂ©s d’innovation. Pensons grand, agissons grand et sauvons la planĂšte. » ; Alors que nous nous prĂ©parons pour la COP27, le fait d’honorer l’engagement de financement climatique annuel de 100 milliards de dollars que les pays Ă  haut revenu avaient pris en 2009 envers les pays en dĂ©veloppement contribuera Ă  rĂ©tablir la confiance dans le fait que nous prenons le changement climatique au sĂ©rieux, mĂȘme si cela ne suffit pas », a rappelĂ© M. Urama ; Perspectives Ă©conomiques en Afrique rend compte de maniĂšre convaincante des dĂ©fis trĂšs rĂ©els et urgents Ă  relever pour accomplir une transition Ă©nergĂ©tique juste en Afrique », a ajoutĂ© Tyler Beckelman, administrateur adjoint pour l’Afrique Ă  l’Agence des États-Unis pour le dĂ©veloppement international USAID. Ne vous mĂ©prenez pas, la crise est dĂ©jĂ  lĂ  », a averti M. Beckelman. Quatre saisons des pluies avec de faibles prĂ©cipitations dans la Corne de l’Afrique – avec une cinquiĂšme qui risque de se produire cet Ă©tĂ© – sont le rĂ©sultat direct du rĂ©chauffement climatique et, malheureusement, cela pourrait devenir la norme. » ; Il a indiquĂ© que les États-Unis veilleraient Ă  ce que leurs partenaires africains aient la capacitĂ© et les ressources nĂ©cessaires pour asseoir les bases d’une Ă©conomie durable et Ă  faible Ă©mission de carbone, qui fournisse suffisamment d’énergie pour la croissance. Bien que les dĂ©fis soient Ă©normes, nous avons de nombreuses raisons d’ĂȘtre optimistes, a-t-il poursuivi. Des investissements soutenus dans l’adaptation et l’attĂ©nuation, par le biais d’énergies renouvelables et de pratiques d’utilisation des terres respectueuses du climat, aideront les pays africains Ă  trouver des moyens innovants de bĂątir un avenir plus juste et Ă©quitable pour les populations du continent. » S’intĂ©resser Ă  l’Afrique et au changement climatique est devenu primordial, a renchĂ©ri la directrice Afrique de l’Atlantic Council, Rama Yade. L’évĂ©nement comportait une table ronde dĂ©diĂ©e au rapport, Ă  laquelle participaient Anthony Simpasa, directeur par intĂ©rim de la Division des politiques macroĂ©conomiques, de la viabilitĂ© de la dette et des prĂ©visions de la Banque africaine de dĂ©veloppement ; Ayaan Adam, directrice principale et PrĂ©sident directrice-gĂ©nĂ©rale d’AFC Capital Partners Ă  l’Africa Finance Corporation ; Jeffrey Krilla, vice-prĂ©sident chargĂ© des politiques publiques mondiales et des affaires gouvernementales Ă  Kosmos Energy ; et Queen Quinn, associĂ©e fondatrice de Kupanda Capital. L’édition 2022 de Perspectives Ă©conomiques en Afrique avance des options politiques Ă©tayĂ©es par des donnĂ©es probantes, afin de favoriser une croissance inclusive en renforçant la rĂ©silience au changement climatique et une transition Ă©nergĂ©tique juste en Afrique. L’évĂ©nement Ă©tait l’occasion de prĂ©senter aux parties prenantes de Washington DC, les principales conclusions du rapport et d’en discuter les prioritĂ©s et les recommandations concrĂštes en amont de la COP27. Contact mĂ©dia Emeka Anuforo, DĂ©partement de la communication et des relations extĂ©rieures I media C’est prĂ©cisĂ©ment ce que cherche Ă  Ă©viter M. Uribe, tout Ă  son obsession d’une victoire militaire sur son axe du mal ». Lui s’obstine Ă  vouloir libĂ©rer les captifs Ă  travers des opĂ©rations militaires. Avec les consĂ©quences dĂ©sastreuses que cela peut impliquer. Car, dans ce cas, poussant parfois leur logique jusqu’à l’insupportable, certains fronts des FARC accomplissent ce qu’ils ont toujours annoncĂ© ne pas permettre la libĂ©ration d’un quelconque sĂ©questrĂ©. En tĂ©moignent le sort du gouverneur du dĂ©partement d’Antioquia, Guillermo Gaviria, celui de l’ancien ministre de la dĂ©fense, Gilberto Echeverri, et de huit militaires, lorsque, le 5 mai 2003, un commando hĂ©liportĂ© s’approcha de l’endroit oĂč ils Ă©taient dĂ©tenus, dans les environs de Frontino Antioquia. Ils le payĂšrent de leur vie, exĂ©cutĂ©s par des guĂ©rilleros, d’aprĂšs le tĂ©moignage d’un survivant. Comme, dans les mĂȘmes circonstances, l’ex-ministre de la culture Consuelo Araujo cet Ă©gard, la diffusion de la seconde vidĂ©ocassette enregistrĂ©e, durant sa captivitĂ©, par Mme Betancourt a donnĂ© lieu Ă  un traitement mĂ©diatique ambigu 9. Les extraits diffusĂ©s ou publiĂ©s ont gĂ©nĂ©ralement rapportĂ© que l’ex-sĂ©natrice demandait au gouvernement de nĂ©gocier la libĂ©ration des soldats, tout en prĂ©cisant que la libertĂ© des otages civils n’était, elle, pas nĂ©gociable ». Et, surtout, qu’elle donnait, la concernant, son feu vert Ă  une opĂ©ration de sauvetage par les militaires. En rĂ©alitĂ©, sa dĂ©claration intĂ©grale dit ceci Sauvetage, oui, dĂ©finitivement oui, par principe. Mais pas n’importe quel sauvetage. Les sauvetages se terminent par un succĂšs ou ne doivent pas avoir lieu. La Colombie ne peut tomber dans l’expĂ©dient oĂč, simplement, un sauvetage est une opportunitĂ© politique dans laquelle on met en jeu la vie de nombreux citoyens, mais dont l’Etat sort toujours gagnant. Gagnant si les sĂ©questrĂ©s sont libĂ©rĂ©s vivants, parce qu’ils constituent un trophĂ©e, et gagnant Ă©galement si l’on ramĂšne des cadavres, parce qu’on peut accuser l’ennemi. »PrisonniĂšres de l’angoisse et de l’incertitude, les familles de captifs rejettent avec force ce type de tentative. Que les forces armĂ©es me pardonnent, jette Mme Salchali, mais elles sont incapables de mener Ă  bien une opĂ©ration de libĂ©ration. » Quant au pĂšre d’un policier, il lĂąche, les nerfs Ă  vif Ă  l’idĂ©e de cette Ă©ventualitĂ© On a luttĂ© pendant des annĂ©es pour leur libertĂ©, on n’a pas envie de les voir revenir enveloppĂ©s dans un drapeau. »D’autant que, objecte Mme Ana Caterina Heyck, avocate et spĂ©cialiste du DIH, pour la libĂ©ration des civils et des militaires sĂ©questrĂ©s par les FARC, on peut s’appuyer sur l’article 3 commun aux quatre conventions de GenĂšve, qui rĂ©gule les conflits armĂ©s internes, et qui Ă©tablit dans sa partie finale ce qu’on connaĂźt sous les termes “accords spĂ©ciaux” ». Par ailleurs, ajoute-t-elle, en Ă©tablissant que la politique de paix est une politique d’Etat » permanente et participative, la loi colombienne 434 de fĂ©vrier 1998 permet Ă©galement l’application effective du DIH Elle dĂ©termine l’utilisation prioritaire du recours au dialogue et Ă  la nĂ©gociation. »Dans la mĂȘme logique et avec les mĂȘmes arguments, M. Michael FrĂŒhling, directeur du bureau du Haut-commissariat de l’ONU, a dĂ©clarĂ© le 26 aoĂ»t 2005 que le prĂ©sident Uribe devrait faire de la libĂ©ration des sĂ©questrĂ©s » de la guĂ©rilla une prioritĂ©. Mais l’ONU, Ă  BogotĂĄ, n’est pas forcĂ©ment en odeur de fĂ©vrier 2005, M. Uribe a demandĂ© et obtenu le rappel de M. James Lemoyne, conseiller spĂ©cial du secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de l’ONU pour la Colombie. Par le passĂ©, ce dernier avait dĂ©pensĂ© beaucoup d’énergie pour rapprocher les parties lors des moments difficiles survenus au cours des nĂ©gociations de paix entre les FARC et le gouvernement Pastrana. ArrivĂ©e au pouvoir, l’administration guerriĂšre de M. Uribe ne le lui a jamais pardonnĂ©. Le 3 aoĂ»t 2004, devant le SĂ©nat colombien, le haut-commissaire de paix Luis Carlos Restrepo n’a pu s’empĂȘcher de lĂącher, Ă©voquant cette pĂ©riode Les commissaires allaient boire des whiskys avec les guĂ©rilleros, et les ambassadeurs s’enthousiasmaient jusqu’au dĂ©lire pour se faire photographier en compagnie d’un homme en tenue camouflĂ©e et avec un fusil. »Qui plus est, le franc-parler de M. Lemoyne exaspĂ©rait. Ne considĂ©rait-il pas les FARC comme une organisation Ă  caractĂšre politique » ? Diplomate au verbe abrupt, il n’hĂ©sita pas Ă  mettre publiquement en cause le gouvernement S’il ne veut pas s’asseoir avec les FARC, eh bien, qu’il le dise... Il y a trop de voix officielles disant oui, disant non, disant peut-ĂȘtre, impossible, possible. Cela ne donne pas confiance aux FARC 10. » Devant les entraves mises Ă  son travail par le pouvoir, la mission de bons offices des Nations unies, invitĂ©e par les FARC, s’est retirĂ©e en avril impliquĂ©e dans la recherche d’une solution, l’Eglise n’a pas Ă©tĂ© mieux lotie. Le 31 janvier 2003, membre d’une commission de facilitation qu’intĂšgrent Ă©galement le pĂšre Dario Echeverri et l’ancien ministre du travail Angelino GarzĂłn, Mgr Luis Augusto Castro, prĂ©sident de la ConfĂ©rence Ă©piscopale, se prĂ©pare Ă  rencontrer le secrĂ©tariat des FARC. En termes mesurĂ©s, fonction oblige, il ne fait montre d’aucune indulgence Ă  l’égard de celles-ci. Elles font preuve d’une insensibilitĂ© terrible, nous confie-t-il rĂ©cemment. Elles ne peuvent pas dire que le sort de leurs prisonniers est le mĂȘme que celui de leurs guĂ©rilleros. Ceux-ci sont passĂ©s en jugement, ont droit Ă  des visites. Les sĂ©questrĂ©s n’en ont pas. Il peut se passer trois annĂ©es sans qu’arrive un signe de leur survie. » En homme de paix, il n’en privilĂ©gie pas moins le chemin de la nĂ©gociation. D’autant que, raconte-t-il, il y a quelques annĂ©es, j’ai pu, avec les FARC, travailler, dialoguer, et rĂ©aliser la libĂ©ration de quatre-vingts soldats. On se connaissait dĂ©jĂ , il Ă©tait facile de parler... ».Au moment prĂ©cis oĂč il entreprend de rejoindre le secrĂ©tariat, le prĂ©sident Uribe lance une gigantesque opĂ©ration militaire, le plan Patriote. DĂ©cidĂ© Ă  braver le danger et Ă  mener sa mission Ă  bien, coĂ»te que coĂ»te, l’évĂȘque en sera finalement dissuadĂ© par les FARC Ne venez pas, ici il n’y a rien d’autre que du sang ! » Le plan patriote, regrette Mgr Castro, a créé un mur entre eux et nous. Cela nous a empĂȘchĂ©s de poursuivre ce type de rencontre. De sorte que nos contacts ne se font plus que par correspondance ou Ă  travers des courriers Ă©lectroniques. »Le 2 janvier 2004 – opĂ©ration des services secrets colombiens et amĂ©ricains –, le commandant guĂ©rillero Simon Trinidad, dĂ©signĂ© pour nĂ©gocier la libĂ©ration des otages, sera arrĂȘtĂ© en Equateur. Il Ă©tait Ă  Quito pour y Ă©tablir un contact avec James Lemoyne, car nous souhaitions nous rĂ©unir avec lui, explique le commandant Reyes. Comme il Ă©tait difficile de le faire en Colombie, car il aurait fallu que Lemoyne demande l’autorisation d’Uribe, et qu’on ne veut devoir aucune faveur Ă  ce dernier, il nous fallait chercher un autre lieu de conversation. » Remis aux autoritĂ©s colombiennes, M. Trinidad fut extradĂ© le 31 dĂ©cembre 2004 vers les Etats-Unis, sur la base d’un dossier amĂ©ricain constituĂ© Ă  la hĂąte, treize heures aprĂšs la fin du dĂ©lai donnĂ© par le gouvernement pour que les FARC libĂšrent soixante-cinq prisonniers 11.Le 13 dĂ©cembre 2004, Ă  Caracas, ce fut au tour de M. Rodrigo Granda d’ĂȘtre enlevĂ© par les services secrets colombiens. Connu comme le ministre des affaires Ă©trangĂšres des FARC, M. Granda Ă©tait mandatĂ© pour dialoguer avec Paris, sur une issue possible Ă  l’ affaire Betancourt », Ă  travers l’ambassade de France au de l’élection prĂ©sidentielle de mai prochain, Ă  laquelle se reprĂ©sente M. Uribe, semble modifier quelque peu la donne. Et pour cause comme les anciens prĂ©sidents Alfonso LĂłpez, Ernesto Samper, Julio CĂ©sar Turbay, et l’ex-procureur gĂ©nĂ©ral Jaime Bernal, la majoritĂ© des Colombiens se disent favorables Ă  l’échange humanitaire. A la mi-aoĂ»t 2004, le pouvoir propose de libĂ©rer unilatĂ©ralement cinquante guĂ©rilleros, qui partiraient Ă  l’étranger ou s’intĂ©greraient Ă  un programme de rĂ©insertion, en Ă©change des otages politiques. Mais, si les FARC acceptent de nĂ©gocier avec M. Restrepo, elles exigent que les conversations aient lieu en face Ă  face et non par... Internet, comme l’a suggĂ©rĂ© le gouvernement. Plus tard, elles refusent qu’un tel dialogue se dĂ©roule au siĂšge de la nonciature apostolique ou dans une ambassade. Et pourquoi pas dans une petite Ă©cole ou une petite Ă©glise », ironise M. Reyes...Les rebelles insistent pour qu’une telle rencontre ait lieu dans une zone de sĂ©curitĂ© » dĂ©militarisĂ©e, dans les municipios de Pradera et Florida 12. On ne veut faire courir aucun risque aux prisonniers, aux nĂ©gociateurs, au gouvernement, aux observateurs internationaux et Ă  nous-mĂȘmes, prĂ©cise M. Reyes. Qu’Uribe retire les troupes pour trente jours, qu’il donne une date prĂ©cise et, si on se met d’accord, on procĂšde Ă  l’échange une bonne fois pour toutes. »Les familles de captifs s’exaspĂšrent, aussi remontĂ©es contre le pouvoir que contre l’opposition armĂ©e. On est des familles du peuple, comme dit la guĂ©rilla, qu’elle nous rende nos muchachos », s’insurge Mme Orjuela, tandis que M. Mario Enrique Murillos, pĂšre d’un soldat, ne cache pas sa colĂšre Nos fils s’étaient engagĂ©s pour le salaire, Ă  cause du chĂŽmage, c’est aussi la question ! S’ils ont Ă©tĂ© faits prisonniers, c’est en dĂ©fendant la patrie. Alors, que le chef de l’Etat nous tende la main ! »En dĂ©cembre 2005, les gouvernements français, espagnol et suisse approchent BogotĂĄ pour tenter de dĂ©bloquer la situation. Cherchant jusqu’oĂč pourrait aller le rapprochement entre les parties, les diplomates europĂ©ens souhaitent Ɠuvrer avec discrĂ©tion, et demandent la plus grande confidentialitĂ© au prĂ©sident. Alors, que fait Uribe ? s’emporte le commandant Reyes. Chaque fois que les Français ou la communautĂ© internationale font une proposition, il la sabote ou, si elle lui convient, il se l’approprie pour avoir l’air gĂ©nĂ©reux. » Le 14 dĂ©cembre, en effet, oubliant » la discrĂ©tion requise, M. Uribe annonce en fanfare que, rĂ©pondant Ă  l’initiative europĂ©enne, il accepte d’établir une zone dĂ©militarisĂ©e de 180 km2, Ă  El Retiro Valle del Cauca. Uribe apparaĂźt en confĂ©rence de presse... poursuit le commandant Reyes. Il dĂ©clare qu’il accepte la proposition et que, donc, on doit l’accepter. On ne la connaissait pas encore ! Elle ne nous est arrivĂ©e qu’aprĂšs. » Intransigeance ? Mauvaise foi ? En termes prudents, Mgr Castro confirme implicitement le propos. Il y avait, Ă  ce moment, un obstacle en termes de sĂ©curitĂ©. Dans la formule envisagĂ©e, celle des FARC serait assurĂ©e par la communautĂ© internationale. Mais qui c’est ? Un ambassadeur, un dĂ©lĂ©guĂ© ? Cela ne donne aux FARC, qui sont en guerre, aucune garantie. Et leur sĂ©curitĂ©, ils ne la dĂ©lĂšguent pas. Lancer la proposition Ă  l’opinion publique avant de l’avoir communiquĂ©e Ă  la guĂ©rilla a Ă©tĂ© une erreur lamentable, il fallait d’abord la consulter. »AprĂšs cet Ă©pisode, les insurgĂ©s ont tranchĂ© Tant qu’Uribe sera prĂ©sident, il n’y aura pas d’échange humanitaire. » Plongeant les familles de captifs – tout comme celles des guĂ©rilleros incarcĂ©rĂ©s – dans un profond dĂ©sarroi. L’absence d’un vĂ©ritable leader d’opposition, et le poids des paramilitaires – dĂ©mobilisĂ©s en trompe-l’Ɠil – dans la campagne Ă©lectorale, par la menace et la coercition, ouvrent la voie Ă  une probable réélection de M. le candidat – M. Carlos Gaviria – du PĂŽle dĂ©mocratique alternatif centre gauche s’est prononcĂ© pour l’échange humanitaire, celui qui s’est le plus avancĂ© sur ce terrain est le candidat indĂ©pendant Alvaro Leyva. Electron libre issu du Parti conservateur, ex-ministre et surtout ex-nĂ©gociateur, sous diverses prĂ©sidences, avec plusieurs guĂ©rillas, il fait campagne en promettant l’échange humanitaire immĂ©diatement et la paix en six mois ». En rencontrant, le 22 dĂ©cembre 2005, ce prĂ©tendant relĂ©guĂ© dans les sondages et marginalisĂ© par les mĂ©dias, M. Manuel Marulanda, le leader historique des FARC, lui a donnĂ© un coup de pouce Ă©vident. En annonçant, le 4 mars, qu’à la suite de leurs conversations les FARC sont disposĂ©es Ă  libĂ©rer deux policiers – MM. Eder Luiz Almanza et Carlos Alberto Logarda –, l’opposition armĂ©e en fait implicitement son » candidat. Il n’en demeure pas moins que M. Uribe reste l’incontestable favori. S’il conserve le pouvoir, affirme-t-on Ă  BogotĂĄ, les pressions internationales auront leur rĂŽle Ă  jouer pour la prise en compte du sort des prisonniers. Mgr Castro les souhaite Ă  demi-mot On est en syntonie avec elles, on les appuie. » Tout comme Mme Virginia Franco, mĂšre du caporal Luis Alfonso BeltrĂĄn Franco, capturĂ© le 30 mars 1998 Ă  El Billar CaquetĂĄ On a beaucoup d’espoirs dans les pays qui appuient l’échange humanitaire. La communautĂ© internationale, c’est trĂšs important pour nous. On sent une respiration, on sent un soulagement. » Du coup, et paradoxalement, le reproche fait Ă  la mobilisation diplomatique de Paris en faveur de Mme Betancourt se retourne comme un gant Si l’on est pragmatique, sourit amĂšrement Mme Heyck, on conclut que c’est une “chance” qu’elle soit enlevĂ©e. Si la France ne faisait pas pression sur son cas, le gouvernement ne bougerait pas d’un millimĂštre, aussi bien pour elle que pour les autres prisonniers. »Maurice pouvez aussi aller voir lĂ 

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